Discours de Shannon Chief à la manifestation de solidarité avec la communauté Anishnabe du Lac Simon

Je le dis sans méchanceté : j’espère que les médias présents aujourd’hui écriront et diffuseront la vérité exprimée par les gens, aujourd’hui et tous les jours. Vous faites partie de la classe opprimante, et vous avez le pouvoir d’influencer l’opinion publique.

S’il vous plaît, soyez du côté du peuple.

Sandy Michel Dumont n’était qu’un jeune. Selon nos connaissances traditionnelles et nos manières de nous définir, il était dans une période où il avait besoin d’être guidé.

Nous devons nous demander pourquoi cela lui est arrivé, et pourquoi c’est aussi arrivé à son frère.

Nous perdons trop de jeunes au suicide, à la mort violente, à la brutalité policière. Et pourquoi est-ce cela arrive aussi aux femmes de notre nation? Pourquoi se font-elles violer ainsi? Est-ce que cela fait partie de vos privilèges? De votre mode de vie?

Je ne peux pas faire autrement que de me demander comment la police non anishnabe perçoit notre peuple, pour qu’elle nous traite ainsi, comme si nous n’étions par leurs égaux. En quoi est-ce que la vie de nos jeunes et de nos aînés est moins importante que la leur? Leurs agissements, lorsqu’ils sont en service et même lorsqu’ils ne le sont pas, ne démontrent pas qu’ils respectent nos vies.

Les actions en disent plus long que les mots. Comme dans le cas de notre jeune qui a été brutalement assassiné d’une balle à la tête et de plusieurs projectiles. De telles actions envoient un message clair qui se répercute à travers le territoire et la nation anishnabe. Ce n’est pas un simple incident qui arrive n’importe où et qu’on peut balayer sous le tapis ou minimiser. C’est un acte de terrorisme en soi, perpétré par un système qui est censé nous servir et nous protéger.

C’est très grave et ça va trop loin. Cela doit arrêter immédiatement. La vengeance n’est pas une façon de régler quoi que ce soit.

Mais par où commencer pour cesser ce genre de brutalité et les multiples formes d’injustices que nous vivons dans les réserves où on nous force d’habiter? Comment mettre fin au racisme dont nous sommes la cible lorsque nous sortons des réserves?

Il faut permettre aux premiers peuples de ce territoire — qui cohabitent aujourd’hui avec des occupants — de communiquer et de partager leurs enseignements.

Les jeunes Anishnabe, par exemple, ont besoin d’apprendre nos valeurs traditionnelles qui ne sont pas enseignées dans le système scolaire. Nos jeunes ont besoin de temps non calculé pour apprendre de nos aînés et des personnes qui sont considérées dans nos communautés comme de bons enseignants et guérisseurs. Malheureusement, il n’existe pas de soutien favorisant ce type d’autonomie.

Il faut que les cérémonies se fassent de manière sécuritaire. Elles doivent être respectées, et ne pas être tenues par des personnes non anishnabe qui en abusent.

Pourquoi est-ce que nos jeunes n’apprennent pas nos valeurs? Il existe plusieurs formes d’oppression qui empêchent notre cycle de vie traditionnel de se perpétuer comme avant… depuis les guerres de conquête des premiers colons européens qui cherchaient à avoir le pouvoir sur le territoire.

Les pensionnats ont profondément terrorisé notre peuple. La DPJ (Direction de la protection de la jeunesse) exerce son emprise sur nous et contrôle encore nos vies. Enlever les enfants, c’est contrôler les parents. La police est utilisée contre les parents qui ne coopèrent pas ou se fâchent lorsque leurs enfants sont retirés. Cela remonte aux écoles résidentielles. C’est la même maudite chose. Lorsque les parents se sentent impuissants, parce qu’ils n’ont pas pu protéger leurs enfants et empêcher qu’ils se fassent enlever, l’alcool et les drogues deviennent un moyen de faire face à leur amertume dans ce système qui dicte nos vies.

La DPJ exige des parents le versement d’une contribution après que l’enfant ait été placé. Si vous ne payez pas, vous êtes poursuivi en justice. Ils veulent nos enfants et plus d’argent afin d’assujettir notre peuple.

Tandis que beaucoup d’entre nous vivent dans la misère, nous nous disputons les emplois. Lorsqu’un membre de votre famille obtient un poste auprès du conseil de bande, la subsistance de votre famille est assurée.

Un autre problème auquel nous sommes confrontés est la Loi sur les Indiens qui génère des identités doubles. Ceux qui ne connaissent pas la langue ou les traditions ne se soucient guère de les restaurer. Je ne haïs pas les personnes qui font cela à notre peuple. C’est le système lui-même qui nous opprime. Il nous divise tous.

Le mode de vie créé par le gouvernement absorbe nos existences, et ne nous laisse ni la liberté ni le temps de fournir une bonne éducation à nos enfants et nos jeunes pour leur inculquer notre culture.

Alors qu’avant la colonisation, nous étions libres et personne ne nous disait comment vivre ou comment élever nos enfants, nous sommes aujourd’hui réduits à l’esclavage du travail et au sentiment d’insécurité.

Nous avions notre propre système de gouvernance; il ne nous opprimait pas et ne ravageait pas le territoire. La police est également déployée lorsque nous tentons de protéger le territoire. Nos aînés ont vécu cette violence policière il y a seulement quelques années. Lorsqu’ils se font prendre, ils sont envoyés dans une autre localité. Il ne semble pas y avoir de discipline ou de façon de réparer le tort qui a été causé, contrairement à notre système judiciaire anishnabe. Dans notre structure sociale, basée sur un système clanique, chaque personne a sa place et son rôle à jouer. Nous avons une structure, une constitution et un autre type d’économie.

Nos connaissances et notre mode de vie étaient transmis de manière orale, parce que l’écriture ne faisait pas partie de notre culture à l’époque.

Il ne devrait plus y avoir de police non anishnabe dans nos communautés et sur notre territoire pour régler des problèmes que vous ne comprenez pas et qui sont créés par votre gouvernement et votre religion. Je mentionne la religion à cause du mal qui a été fait à nos parents dans les institutions religieuses.

Les vies de Sandy Michel et de son frère, ainsi que bien d’autres vies, auraient pu être épargnées s’il y avait eu plus de compréhension et moins d’avilissement. Les tactiques policières qui sont appliquées partout aujourd’hui consistent à terroriser les personnes de couleur, les jeunes, les pauvres, les innocents, et ceux qui dénoncent ce qui ne va pas dans notre monde et tentent de protéger leur territoire, leurs enfants, leurs petits-enfants et les générations futures.

La violence policière et le racisme sont des façons d’obtenir du pouvoir sur les peuples et leurs territoires.

La nation anishnabe mérite un meilleur système de sécurité basé sur ses propres valeurs traditionnelles, et non sur des lois étrangères. Nous ne sommes pas stupides ni primitifs comme vous le pensez. Nous en avons assez enduré depuis des siècles. Nos jeunes, aujourd’hui, tentent d’exprimer quelque chose par leurs actions, d’une manière ou d’une autre… ce sont des appels à l’aide, et nous seuls, Anishnabe, pouvons les aider.

Les vies des Anishnabe sont sacrées… tout comme l’eau, les animaux et la terre mère auxquels le Créateur a donné vie. Tout cela est sacré.

Une personne qui n’a pas de respect pour les autres ne devrait PAS être mise en charge ou avoir du pouvoir. Il est temps que le peuple anishnabe reprenne le pouvoir sur son territoire, car vous n’êtes pas capable de prendre soin de quoi que ce soit de toute manière.

Manifestation de solidarité avec la communauté Anishnabe du Lac Simon

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Pour diffusion immédiate

TIOHTIAKE (dite MONTRÉAL), 7 AVRIL 2016 – En solidarité avec la famille de Sandy Michel et de toute la communauté de Lac-Simon, un rassemblement est organisé le lundi 11 avril à 19h, au métro Saint-Laurent pour proclamer que, comme celles des Noirs, « Indigenous Lives Matter! »

Un de plus…

À peine avions-nous eu le temps d’encaisser la nouvelle du meurtre de Jean-Pierre Bony, mortellement happé par un projectile de plastique du SPVM à Montréal-Nord, que la police frappait encore.

Dans la nuit du 6 avril, Sandy Michel, 25 ans, a rendu l’âme, brutalement assassiné par la police de la réserve anishnabeg de Lac-Simon, près de Val-d’Or. Son seul crime était d’avoir brandi un objet qui « ressemblait » à une arme blanche. La police l’a écrasé avec une auto-patrouille avant de le cribler de balles. Pour son père Johnny, c’est une perte immense, lui dont le fils aîné avait aussi été tué par la police en 2009… À cette échelle, nous sommes en droit de considérer que le meurtre de jeunes autochtones dans le nord du Québec, à l’image de celles des jeunes noirs dans le nord de Montréal, est un exemple d’intolérance raciste, où les vies non-blanches sont bonnes à être abattues sans autre forme de procès.

Dans la foulée de cette tragédie, la population de Lac-Simon, exaspérée par des années de harcèlement policier, s’est immédiatement rassemblée pour leur demander de quitter le territoire. Cela a amené l’intervention de la SQ sur les lieux, qui a formellement interdit aux journalistes de se rendre sur place pendant la durée de l’enquête.

Ce black-out médiatique n’est pas innocent. Après les révélations récentes sur les atrocités sexuelles commises par une quantité considérable de ses constables dans la région de Val-d’Or, la SQ est prête à tout pour cacher le caractère systématique des violences policières envers les autochtones. Rappelons que la « police tribale » venait tout juste de revenir sur le territoire de Lac-Simon, qu’elle avait dû déserter suite à la mort de l’un des siens, abattu par Anthony Raymond Papatie, 22 ans, avant qu’il ne s’enlève la vie. Comme il faut croire que la police n’a pas compris ce signal de détresse, il faut comprendre le meurtre de Sandy Michel comme une vengeance brutale de sa part. Ce que la police mène sur les réserves, c’est bel et bien le prolongement de la vieille guerre génocidaire.

Événement Facebook : https://www.facebook.com/events/779765878822640/

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Source : Solidarité NABRO

Solidaritenabro.org / solidaritenabro@gmail.com

Pour les entrevues, veuillez vous présenter à la date et à l’heure du rendez-vous.

Marche familiale pour les chutes et îles Akikodjiwan

Photo : Freeing Chaudière Falls and its islands

Photo : Freeing Chaudière Falls and its islands

poster_MA_150dpi_FRQUAND: Dimanche le 28 février à 13h
OÙ: Île Victoria à soi-disant Ottawa (google maps)
Événement Facebook

Un autobus partira de Montréal pour s’y rendre (voir plus bas).

Joignez-vous à nous lors d’une marche familiale en solidarité avec ANORW (Anishnabe Nation of the Ottawa River Watershed), ainsi qu’avec d’autres peuples autochtones et des militants pour l’environnement, afin de protéger les chutes et îles Akikodjiwan contre le méga-projet immobilier «Zibi» et les ambitions d’Hydro Ottawa, qui sont déjà en train de se réaliser.

Akikodjiwan est un lieu d’une grande signifiance spirituelle qui englobe les chutes dites de la Chaudière et les trois îles à proximité – dites Victoria, Chaudière et Albert. À partir de cet endroit, à soi-disant Ottawa, nous marcherons jusqu’au Parlement pour exiger du gouvernement colonial qu’il respecte la volonté des peuples autochtones qui souhaitent protéger le site, et ce, au plus vite. Lors du rassemblement, nous vous inviterons aussi à signer en masse des cartes postales portant le logo d’ANORW – qui représente la souveraineté territoriale des Anishnabe du bassin-versant de la rivière des Outaouais – que nous ferons parvenir à différents acteurs-clé dans le dossier.

AUTOBUS DE MONTRÉAL – gratuit ou à contribution volontaire (réservez votre place ici: http://tinyurl.com/autobusaki)
Départ: Dimanche le 28 février, 9h, coin Lajeunesse et Crémazie, côté Nord de Crémazie (à côté de l’édifice de la FTQ et du métro)
Retour: Dimanche le 28 février à 21h, au même endroit

Déroulement de la journée:

  • 13h: Rassemblement sur l’Île Victoria. Nourriture et cartes postales ANORW à signer.
  • 14h: Départ à pied vers le parlement.
  • 15h: Arrivée au Parlement. Discours d’aîné-es
  • 16h ou 16h30: Départ du Parlement
  • 17h ou 17h30: Retour à l’Île Victoria

** De la nourriture sera fournie (options avec et sans viande), mais pensez à prévoir votre lunch si vous suivez une diète particulière.
** Merci de prévoir votre propre tasse, assiette et ustensiles!

Pour en savoir plus sur ANORW:
https://www.facebook.com/groups/we.are.anorw/
https://www.youtube.com/channel/UCfStZ1ukpQ-XZzHVeCDB8Ow

Pour en savoir plus sur Solidarité NABRO:
solidaritenabro.org

AKIKODJIWAN:

Traditionnellement, les chutes de la Chaudière ont été un lieu de rencontre de grande signifiance spirituelle pour pas moins de 65 Premières Nations. Hautes de 15 mètres et larges de 60, elles ont été comparées aux chutes Niagara de par leur splendeur. Les Anishnabe qui s’y rassemblaient de l’est, de l’ouest, du nord et du sud comparaient le vortex tourbillonnant à leur base à la cuve d’un grand calumet de paix.

Au 19e siècle, un barrage circulaire y fut construit pour alimenter l’industrie en électricité. Cette ère a pris fin en 1997 avec la fermeture de l’usine Domtar, mais le barrage est resté, tout comme un fouillis de bâtiments industriels abandonnés.

Ce site possède une vocation traditionnelle importante, celle d’être un lieu de rassemblement, de guérison et d’éducation à la paix. Aujourd’hui, de nombreux Autochtones et non-Autochtones souhaiteraient en faire un centre de réconciliation et de rapprochement entre toutes les nations d’ici et d’ailleurs, ce qui ne serait plus possible si le projet Zibi allait de l’avant.

LA MENACE :

Mais à présent, on voit plutôt s’installer sur les Îles Chaudière et Albert le méga-projet immobilier Zibi des compagnies Windmill et Dream, dont la construction a commencé en décembre dernier. À terme, il s’agirait d’un complexe de 37 acres occupant l’ensemble des deux îles, qui comportera des restaurants, des immeubles résidentiels et des espaces commerciaux. Et bien que les promoteurs du projet se vantent de redonner enfin l’accès aux chutes de la Chaudière au public, le barrage qui les bloque ne serait pas démantelé. Au contraire, Hydro Ottawa a dévoilé ses plans pour une expansion de la production hydroélectrique à cet endroit.

Les promoteurs tentent de donner au projet un vernis « vert » et d’y intégrer des références à la culture Anishnabe (à commencer par le nom « Zibi » qui signifie « rivière ») pour s’acheter le support de certaines des communautés concernées. Pour éviter d’avoir à considérer les revendications des traditionalistes, on joue la carte du peuple divisé sur la question. Et le projet va de l’avant, de toute façon, sans que la légitimité de cette décision ne soit remise en question.

Malgré tout, le désaccord de ceux et celles qui tiennent au respect de la vocation naturelle et sacrée du site se fait déjà sentir. Ce sera d’autant plus vrai le 28 février, alors que nous marcherons jusqu’au parlement pour faire monter la pression.

Cette marche est organisée par Solidarité NABRO, en collaboration avec ANORW, SOS Territoire et le GRIP-UQÀM, Freeing Chaudière Falls and its Islands, Student Labor Action Coalition (SLAC) et Rebel! Rebuild! Rewild!

Freeing Chaudière Falls and its islands sur le Web:
www.FreeTheFalls.ca
https://www.facebook.com/FREEINGCHAUDIEREFALLSand3ISLANDS/?fref=ts

Conférence à Québec: Entendons des Algonquins (Anishnabek) de La Vérendrye affligés par des coupes forestières

Les terres de familles algonquines subissent actuellement des coupes forestières dans la réserve faunique La Vérendrye, alors qu’elles se nourrissent de cette forêt (mode de vie traditionnel).  Pour cette partie du peuple, c’est carrément leur vie, leur subsistance physique, et toutes leurs traditions qui sont attaquées directement. Couper cette forêt, c’est anéantir leur milieu de vie.

Les Algonquins (Anishnabek) du Bassin-Versant de la Rivière des Outaouais seront des nôtres à Québec et offriront une conférence publique, le 10 décembre à 19h.

Ouverte à tous et toutes !

Solidarité et respect pour tous les peuples.

Une invitation du CAPMO et d’un cercle informel de solidarité avec les Premières Nations
http://media.reseauforum.org/node/9056
https://www.facebook.com/events/746087512133025/

Conseil de clan du peuple Anishinabe~Nos voix comptent

Une invitation de Shannon Chief
(Évènement Facebook: https://www.facebook.com/events/339744232874672)
Samedi le 15 novembre, à Ottawa
Nous avons mis sur pied une page pour faciliter le co-voiturage (https://www.facebook.com/events/373948932763616/)

anish_clan_councilLe territoire algonquin du peuple Anishinabe a été une mine d’or pour le développement économique du Canada, qui non seulement récolte des milliards de dollars annuellement grâce aux ressources minières et forestières, mais prévoit en plus faire passer des oléoducs à travers le territoire. Le Conseil de clan se rassemble pour discuter de ce qui menace présentement le mode de vie de notre peuple sur les terres et les plans d’eau du bassin versant de la rivière des Outaouais. Le sol du territoire ancestral des Anishnabeg est parmi les plus riches en minéraux, notamment en minéraux rares. Il nourrit plus de 15 essences d’arbres utilisées dans différents produits du bois vendus sur les marchés étrangers. Chaque saison de chasse, les animaux comme l’orignal, les loups et les chevreuils sont chassés pour le simple plaisir du jeu et pour être brandis comme des trophées.

Ce qui menace l’avenir du territoire et de la faune présentement, ce sont les négociations territoriales menant à plus d’ententes avec l’industrie minière et forestière, qui ne feront que signer l’arrêt de mort des terres, des cours d’eau, de la faune et de la flore sur notre territoire. La plupart des décideurs au ministère des Affaires autochtones et Développement du Nord Canada cherchent à « harmoniser » les coupes et s’assoient à table avec le ministère des Ressources naturelles pour élaborer d’autres plans sans tenir compte du conseil de clan du peuple et des valeurs qu’il incarne. Les élus du conseil de bande prennent trop de décisions précipitées, en présupposant que c’est dans l’intérêt de la population. Le Conseil de clan du peuple Anishinabe a un autre point de vue et d’autres préoccupations que les élus du conseil de bande en ce qui concerne le territoire. Et il est temps que le conseil de clan de notre peuple soit entendu, parce que nos voix comptent.

Horaire

9 h – 1 h : Conférence avec des représentants des communautés algonquines portant sur les enjeux qui menacent présentement nos territoires; retour sur ce qui a été fait par le passé et discussion sur ce qui peut être fait dans le futur avec une approche unifiée.

Midi – Dîner

13 h – 15 h : Panel visant à présenter au public le Conseil de clan, ses positions, ce qu’il souhaite partager, enseigner et faire pour le territoire ainsi que pour le bien des générations futures et de la faune sur les terres non cédées du peuple Anishinabe.

16 h : Souper et retour sur la journée. Fixation d’une date pour une future rencontre afin de poursuivre le travail de manière unifiée pour la protection des terres.

DEMAIN: Les Anishinabe contre Louisiana Pacific, prise 2

Quelques nouvelles de l’audience de Vendredi devant la cour Supérieure du Québec. Les Anishinabe de la Nation algonquine du bassin-versant de la rivière des Outaouais cherchaient à y obtenir d’urgence une ordonnance de sauvegarde pour interrompre immédiatement les coupes forestières de la compagnie Louisiana Pacific dans le secteur du Lac Lucie de la réserve faunique La Vérendrye.

L’audience a été remise à lundi prochain (soit demain), 13h30, salle 14.09, et elle sera entendue par un-e juge à déterminer. Ça se poursuivra le mardi.

Solidarité NABRO vous attend donc demain à 12h30 devant le Palais de Justice (1 rue Notre-Dame, métro Place d’Armes), le temps d’avoir une présence visible à l’extérieur avant l’audience. Ensuite, vous êtes encore une fois invité-e à assister à l’audience elle-même.

Évènement Facebook: https://www.facebook.com/events/569127059866235/

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credit: Hélène Collin

Les avocats des partis défendeurs (à commencer par Louisiana Pacific) ont demandé le report sous prétexte qu’ils ne sont pas préparés et que Produits forestiers Résolu veut intervenir dans la cause. Ils soutiennent que 6 compagnies forestières sont affectées par la procédure légale et pourraient vouloir intervenir. Ils ont même parlé des compagnies manufacturières dépendantes des forestières qui voudraient intervenir aussi. On peut aller loin avec cette logique là…

Pourtant, comme l’a dit Tina Nottaway, porte-parole des Anishinabe , rien n’a été dit à propos de toutes les nations, les écosystèmes, les animaux et les individus qui souffrent indirectement des travaux forestiers.

De son côté, l’avocat des Anishinabe soutient que suite à la mise en demeure qu’il a envoyée au Ministère des Ressources naturelles, l’organisme gouvernemental ne lui a jamais fourni une copie des permis pour qu’il soit à même de voir qui est impliqué dans le secteur qu’on cherche à protéger d’urgence.

Louisiana Pacific s’est engagée à ne pas faire de travaux d’abattage entre minuit vendredi soir et minuit dimanche soir. Mais elle a précisé qu’elle effectuerait quand même le ramassage du bois déjà coupé, une opération qui cause à elle seule beaucoup de dommages à la végétation et au sol. Décidément, l’idée que « l’économie » prime sur tout est tenace.

Assez décevant, donc.

Le positif: On a assuré une bonne présence devant le Palais de justice et à l’intérieur, et il y a pas mal d’intérêt des médias pour la cause. On a parlé à des gens de la Presse, du Devoir, du Journal de Montréal et de la radio CHGA fm. Sans parler des journalistes citoyens qui ont couvert l’évènement.

Malgré les délais, malgré la bureaucratie, il faut être tenaces et montrer qu’on est préoccupé-es. Si vous pouvez être là demain, soyez-y!

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credit: Hélène Collin

Vendredi: rassemblement en appui aux Anishinabe au Palais de justice de Montréal

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credit: Shannon Chief

Mercredi, lors d’un grand rassemblement organisé par les Anishinabe de la forêt du « Parc » de la Vérendrye, un huissier s’est présenté… pour apporter une mise en demeure à la compagnie forestière Louisiana Pacific!

Celle-ci est convoquée vendredi matin, 15 août, au Palais de Justice de Montréal. Le ou la juge examinera alors une requête d’urgence des Anishinabe pour interrompre coupes forestières dans certains secteurs de la réserve faunique La Vérendrye. La décision d’émettre une injonction à cet effet, ou pas, devrait être rendue le jour même et prendra effet immédiatement.

Vendredi matin à 8h30, nous vous invitons donc à
– vous joindre à nous devant le Palais de Justice pour un rassemblement de solidarité;
– puis à assister en grand nombre à l’audience, qui promet d’être extrêmement intéressante.

Évènement facebook: https://www.facebook.com/events/569127059866235/

À bientôt!
Solidarité NABRO

Retour sur la journée de paix pour la Terre-mère

Aujourd’hui, il y avait beaucoup de monde au campement. Beaucoup d’Anishinabe de la communauté et des environs, des Mohawks d’Akwesasne et de Kahnawake, et des visiteurs Québécois et de toutes les origines. L’objectif: créer l’unité face à la destruction de la Terre-mère.

Les représentants du ministère des Ressources naturelles et de Produits forestiers Résolu, qui avaient été invités à dialoguer avec la communauté pour trouver une solution juste, ne se sont pas présentés. En revanche, nous avons eu une agréable surprise: Un huissier envoyé par la Cour Supérieure du Québec est venu remettre une mise en demeure à la compagnie Louisiana Pacific, qui coupe à grande vitesse dans le secteur du campement. Vendredi, un juge devra décider s’il émet une ordonnance de sauvegarde, à la demande des Anishinabe, pour interrompre les travaux de coupe de la compagnie.


Mercredi: une journée de paix pour la Terre-mère

Nous sommes toujours sur place et la communauté ici organise un grand rassemblement avec des gens de toutes les nations. Ils et elles comptent beaucoup sur cet évènement pour la suite des choses. Si vous pouvez vous déplacer pour une seule journée, mercredi est une bonne journée pour ça!

Mercredi, 13 août 2014, 10h am, km 318 de la route 117.
« Une démonstration pacifique pour conscientiser tous les peuples de toutes les Nations. Les choses doivent changer et les peuples de la base vont devoir mener cette révolution afin d’assurer un futur plus vert et naturellement durable pour toute l’Humanité.
Seulement une journée de votre temps est demandée pour venir, parler et démontrer votre support pour le Terre Mère. Apportez vos tambours et chanteurs/euses. »

ÉVÈNEMENT FACEBOOK: https://www.facebook.com/events/745191912186605/
COVOITURAGE: https://www.facebook.com/events/263635010504453/
COMMUNIQUÉ: http://solidaritenabro.org/?page_id=67